L'Adam Y-chromosomique réfute-t-il la Genèse?

4 février 2016 Non Par Bible & Science Diffusion

par Nathaniel T. Jeanson, Ph.D. *
Les généticiens séculiers croient que les humains modernes peuvent faire remonter leur ascendance génétique mâle à un seul homme et leur ascendance génétique femelle à une seule femme.1 Deux nouvelles études suggèrent que “l’Eve mitochondriale” femelle et “l’Adam Y-chromosomique” mâle vivaient en couple il y a cent mille ans. Cependant, les hypothèses que les chercheurs ont utilisées pour arriver à cette concordance de datation démontrent le raisonnement circulaire qui est commun dans les calculs de l’âge évolutionniste.
Passer en revue certains principes de génétique permet d’exposer cette circularité. Chaque personne hérite de deux copies des quelques trois milliards de “lettres” chimiques (séquence d’ADN) du génome humain -une copie de chaque parent pour un total de six milliards de lettres. Cependant, la progéniture n’hérite pas de copies parfaites. Des mutations -modifications apportées à la séquence- se produisent à chaque génération. L’accumulation de ces différences ressemble au “tic-tac” d’une horloge, en comptant le temps écoulé depuis que deux personnes ont pour la dernière fois partagé une séquence commune. En principe, remonter l’horloge pourrait révéler la date approximative à laquelle leur ancêtre commun vivait. Cependant, la plupart des milliards de lettres de séquence de l’ADN ne fonctionnent pas comme de simples horloges. Seuls deux types de séquences d’ADN pourraient fonctionner, hypothétiquement, comme une simple horloge -l’ADN du chromosome Y spécifiquement mâle et l’ADN mitochondrial hérité de la mère.
Calculer la date d’origine pour les ancêtres des chromosomes Y et de l’ADN mitochondrial modernes peut sembler simple: D’abord, compter simplement le nombre de différences de chromosome Y chez tous les hommes et le nombre de différences mitochondriales chez toutes les femmes. Deuxièmement, mesurer le taux de changement mutationnel qui se produit aujourd’hui. Et enfin, faire des hypothèses sur le taux de changement dans le passé et calculer quand l’horloge mutationnelle a commencé son tic-tac. Mais des études antérieures ont donné des estimations d’âge très différentes pour l’origine des hommes et des femmes modernes. Récemment, Science a publié deux études qui ont obtenu beaucoup plus de séquences de chromosomes Y, mettant des résultats auparavant discordants en accord général avec une date d’origine de 120 000 à 200000 ans.2,3
Cependant, ce nouvel “accord” ne réfute pas l’origine d’Adam et Eve comme remontant à il y a environ 6000 années, parce que ces études ont été fondées sur un ensemble d’hypothèses non valides. Par exemple, plutôt que de mesurer directement les taux de mutation chez différentes ethnies, les auteurs supposent un taux constant chez toutes les ethnies. Une étude publiée précédemment sape cette supposition.4
Les auteurs ont également supposé un taux constant de changement à travers le temps. Pourtant, les changements environnementaux associés au déluge de Noé (par exemple, une possible désintégration radiométrique accélérée) pourraient avoir affecté les taux de changement de l’ADN.5 En outre, durant les environ 4000 années qui se sont écoulées depuis le déluge, pourquoi devrions-nous supposer que le taux de mutation génétique chez l’humain a été uniforme?
Enfin, les auteurs ont calibré leurs données moléculaires sur les “dates” archéologiques. Ces attributions d’âge dépendent des notoirement peu fiables techniques de datation radiométrique et ne sont donc pas des validations indépendantes pour les données moléculaires.5
Tous les calculs de l’horloge moléculaire nécessitent que l’observateur spécule sur le passé, et les auteurs de l’étude de Science ont choisi des hypothèses fondées sur leur modèle de temps profond de l’évolution, résultant en un raisonnement circulaire. De toute évidence, les dates de cent mille ans pour “l’Adam Y-chromosomique” et “l’Eve mitochondriale” ne tiennent pas après un examen minutieux.
Source : http://www.icr.org/article/7727/